BUREAU DU FEU

Une exposition de Julien Aubry

 

Vernissage dimanche 17 janvier

Du 18 au 31 Janvier sur rendez-vous

« Dark Side apparaît quand le brouillard est en train de se lever. Puis il psycholise toute l’électricité avec ses cheveux. À ses côtés, Vortante aspire le brouillard, ils sont ennemis. »

Julien Aubry

 

 

Julien a un rapport athlétique à la peinture. Cela fait un an et demi qu’il vient chaque dimanche peindre dans ma cuisine. Je lui tends des grands formats de papier, un espace à peine plus grand que lui dans lequel il se dépense et traduit en peinture toute l’épaisseur de son imaginaire et la charge des personnages qui l’habitent. Il s’agit de Piroly, Salamèche, Magmar, les êtres surnaturels survoltés du Yokaï version dessin animé qui peuplent les recoins de sa cour de récré. Il y a aussi eu un samouraï, des êtres des fonds marins et des personnages sans visage de film d’horreur. Il les défigure, les extrait de l’enveloppe lisse de la 3D. Il suspend les Kaméa Méa, les irruptions, les mouvements de ses jeux vidéos qu’il perçoit, intériorise et condense en une image arrêtée. Il sert le bout du manche de son pinceau fort dans son poing, cela génère des gestes amples qui dépassent les bordures qu’il s’est lui-même fixées.  Quand il peint, on écoute de la musique, « Eyes of the Tiger », tandis qu’il maquille la Joconde de grands cils de feu. Juju « fixe les vertiges» et ça nous rend nostalgique.

Sarah Holveck