À peine entrée dans le château, les murs craquellent et tout l’espace s’ouvre. Les bourdons roses et blancs sourdent dans l’étendue; ils cheminent, diffusément, et se réfléchissent sans se cogner, sur des parois sans aucun angle.

Elle se dit enfin : “Feu, braise, cendre – je suis chez moi” et continue, trois par trois, sa musique improvisée : “Sel, verre, d’eau – la paroi lèche” ; “Crie, vois, dors, etc. * ”

* L’affaire étant entendue que, par intuition et inopinément, l’héroïne, de fait, “connaît la chanson”, ce que l’attrait premier, les épreuves traversées et l’entrée au château ne font en somme que vérifier dans l’ordre du récit – CQFD.

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Pendant ce temps, çà et là, des invisibles échangent des gestes par habitude, jouant en silence. Dans un épisode assez obscur, cela semble impliquer qu’un tracé “crayeux” apparaisse ou bien qu’un aliment “fondu” vienne former, dans l’appareil auditif interne, un limaçon.
L’histoire ne s’arrête donc pas là, si l’on en croit, du moins, certaines versions propres à la tradition orale.
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Dans ces conditions extrêmes, qui se rattachent au passage dit “du linteau”, il ressort que les petites choses fixes rétrécissent et les immenses s’expansent dans un mouvement simultané. Tout ce qui est moyen, en revanche, demeure à l’identique. Ces fonctions s’exerçant indifféremment sur l’esprit et la matière, l’héroïne, qui s’en étonne vivement, littéralement n’en revient pas.

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Que son effigie apparaisse parfois dans un éclat de feu, ou, pour quelques variantes édulcorées, dans une boule à neige, relève d’une métalepse. Elle montre qu’une idée de brillance se rattachait initialement à la preuve du souvenir – qui pouvait être une perle ou un béryl (jouant sur le “péril” de l’aventure) ou un tesson (“t’es son…”) de verre.
Dans tous les cas, le phénomène se comprend comme la projection inversée, en un point très précis, d’une immensité devenue, qui se figure et s’emboîte elle-même, sur un mode ironique ou fantastique.

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Yoann Dumel-Vaillot – 2023