Librarioli est une revue organisée par ordre alphabétique qui questionne les espaces intermédiaires du langage et ses multiples incarnations. Pour ce cinquième numéro, Librarioli propose d’explorer la lettre E au prisme du mot Escola qui signifie école en occitan. Mais qu’est-ce qu’escola dit qu’école ne dit pas ? Dans le contexte actuel de fragilisation de l’enseignement et plus largement de la production et transmission des savoirs dans ce qu’ils ont de plus généreux, nous avons souhaité, dans ce Librarioli numéro E, maintenir un espace de dialogue ouvert propice à des rencontres émancipatrices autour de la question des apprentissages.
Le temps d’une soirée, Librarioli établit ses quartiers chez Pauline Perplexe pour donner à voir et à entendre quatre propositions autour du numéro Escola.
20h – Discussion avec Iris Kooyman sur les politiques d’apprentissage à partir de son texte ”À quoi ça sert d’apprendre une langue ?”.
« Est-ce que maîtriser la langue c’est remettre dans le droit chemin ? Ou bien est-ce que ça se rapproche du domptage ? En tout cas, il faut se rendre maître ou maîtresse de la langue, et la soumettre. Cela suppose que sa prise en main s’enseigne, en l’explicitant et en ne postulant pas que tout le monde possède la même familiarité avec la langue de la norme. »
20h30 – Lecture à deux voix du texte ”Fi et Feu” de Manon Bachelier par Auriane Preud’homme et Justine Fabre. Faire feu de tout bois : Un mot d’ordre qui n’en est pas un, sauf de tout essayer, et ce sans idée faite du résultat, et ce sans hiérarchisation ni spéculation des stratégies. Faire fi : Sans renoncer à la spéculation, s’y opposer a priori, la nier par avance, rejeter les règles, les acquis, les bienséances, les volontés. Fi et Feu sont dans le bois, qui allumera les flammes ?
21h30 – Live dispositif Revox B77 de Vincent Jehanno.
Vincent accumule de la bande magnétique. Vincent enregistre aussi, avec deux micros cardioïdes. On dit des enregistrements de terrain. Parce que ce qui compte, c’est le terrain. Mais aussi le cadre. Qui bouge. On dit aussi phonographie. Parce qu’il y a inscription. On y entrevoit du quotidien et des marées. Des micros et des hauts-parleurs qui relationnent. Des pure tones qui font écho. Des ethnologies qui arrivent. En cascade. Il utilise un Revox B77: la persévérance de l’appareil qui inscrit et reproduit. Et des transducteurs qui diffusent.
D’où: Points d’écoutes en variations/ Ascensions de bruit de fond/ Réalismes perturbés/ Perceptions en twist.
22h – Projection du film “The Body of the Mountain” (2016) de Wan-Shuen Tsai & Yannick Dauby (21:14) ; En 2010, Wan-Shuen Tsai et Yannick Dauby ont enregistré une récitation chantée par Laysa’ Batu’, un ancien d’une communauté Atayal (peuple indigène de Taiwan), décrivant la vie sous la colonisation japonaise. Ce film rappelle les paroles de Laysa’, à travers le point de vue de deux jeunes Atayal travaillant sur les pratiques traditionnelles, l’histoire locale et leur transmission.
Librarioli est une revue organisée par ordre alphabétique qui questionne les espaces intermédiaires du langage et ses multiples incarnations. Pour ce cinquième numéro, Librarioli propose d’explorer la lettre E au prisme du mot Escola qui signifie école en occitan. Mais qu’est-ce qu’escola dit qu’école ne dit pas ? Dans le contexte actuel de fragilisation de l’enseignement et plus largement de la production et transmission des savoirs dans ce qu’ils ont de plus généreux, nous avons souhaité, dans ce Librarioli numéro E, maintenir un espace de dialogue ouvert propice à des rencontres émancipatrices autour de la question des apprentissages.
Le temps d’une soirée, Librarioli établit ses quartiers chez Pauline Perplexe pour donner à voir et à entendre quatre propositions autour du numéro Escola.
20h – Discussion avec Iris Kooyman sur les politiques d’apprentissage à partir de son texte ”À quoi ça sert d’apprendre une langue ?”. « Est-ce que maîtriser la langue c’est remettre dans le droit chemin ? Ou bien est-ce que ça se rapproche du domptage ? En tout cas, il faut se rendre maître ou maîtresse de la langue, et la soumettre. Cela suppose que sa prise en main s’enseigne, en l’explicitant et en ne postulant pas que tout le monde possède la même familiarité avec la langue de la norme. »
20h30 – Lecture à deux voix du texte ”Fi et Feu” de Manon Bachelier par Auriane Preud’homme et Justine Fabre. Faire feu de tout bois : Un mot d’ordre qui n’en est pas un, sauf de tout essayer, et ce sans idée faite du résultat, et ce sans hiérarchisation ni spéculation des stratégies. Faire fi : Sans renoncer à la spéculation, s’y opposer a priori, la nier par avance, rejeter les règles, les acquis, les bienséances, les volontés. Fi et Feu sont dans le bois, qui allumera les flammes ?
21h30 – Live dispositif Revox B77 de Vincent Jehanno. Vincent accumule de la bande magnétique. Vincent enregistre aussi, avec deux micros cardioïdes. On dit des enregistrements de terrain. Parce que ce qui compte, c’est le terrain. Mais aussi le cadre. Qui bouge. On dit aussi phonographie. Parce qu’il y a inscription. On y entrevoit du quotidien et des marées. Des micros et des hauts-parleurs qui relationnent. Des pure tones qui font écho. Des ethnologies qui arrivent. En cascade. Il utilise un Revox B77: la persévérance de l’appareil qui inscrit et reproduit. Et des transducteurs qui diffusent. D’où: Points d’écoutes en variations/ Ascensions de bruit de fond/ Réalismes perturbés/ Perceptions en twist.
22h – Projection du film “The Body of the Mountain” (2016) de Wan-Shuen Tsai & Yannick Dauby (21:14) ; En 2010, Wan-Shuen Tsai et Yannick Dauby ont enregistré une récitation chantée par Laysa’ Batu’, un ancien d’une communauté Atayal (peuple indigène de Taiwan), décrivant la vie sous la colonisation japonaise. Ce film rappelle les paroles de Laysa’, à travers le point de vue de deux jeunes Atayal travaillant sur les pratiques traditionnelles, l’histoire locale et leur transmission.